Quelques instruments de base

En cours de gemmologie nous utilisons quelques appareils de base :

La loupe

Le gemmologue et l’amateur averti commencent toujours leur identification en observant une pierre à la loupe grossissant 10 fois ; par ce petit appareil, ils cherchent à différencier les inclusions naturelles des inclusions artificielles et des bulles.

Loupe instrument de gemmologieLe polariscope

Il met en évidence le caractère optique des gemmes mais il n’indique pas si l’échantillon est naturel, artificiel ou synthétique. Il est formé de deux filtres polarisants : le polariseur, placé en bas de l’appareil au-dessus de la source lumineuse, et l’analyseur placé en haut. Le modèle ci-dessous donne une bonne qualité d’observation et permet d’analyser des pierres de poids important et même de petits cristaux bruts en les plaçant sur le polariseur. Les polariscopes de poche sont très pratiques en voyage mais l’observation reste limitée à de petites gemmes.

Le réfractomètre

Il donne une précision importante sur de nombreuses gemmes car il permet de lire l’indice de réfraction de la plupart des pierres. L’indice de réfraction est un rapport de vitesse : la vitesse de la lumière dans l’air divisée par la vitesse de la lumière passant dans une pierre. On met sur le prisme du réfractomètre une fine goutte d’un liquide (diiodométhane saturé de soufre) qui sert de joint optique ; on pose l’échantillon sur cette goutte puis on lit l’indice en regardant par l’oculaire.

Réfractomètre instrument de gemmologie

Le dichroscope

On trouve plusieurs modèles, notamment un dichroscope à calcite et un autre modèle monté sur une loupe grossissant 12 fois, formé de deux filtres polaroïds placés côte à côte mais en position croisée (voir photo ci-dessous). Ce petit instrument permet d’observer le pléochroïsme. Selon leur caractère optique certaines gemmes colorées montrent une couleur (pierres monochroïques), deux couleurs (pierres uniaxes dichroïques) ou trois couleurs (pierres biaxes trichroïques). Grâce au dichroscope, on différencie de nombreuses gemmes d’apparence semblable ; par exemple, on peut séparer la tourmaline rose (deux couleurs) de la topaze rose (trois couleurs)…

 

Le filtre de Chelsea

Sous son observation, une matière peut rester inchangée ou apparaître bleue, verte, brune, grise, rose, rouge sombre ou rouge vif que l’échantillon soit naturel, artificiel ou synthétique. Il renseigne parfois sur un traitement ; par exemple, une calcédoine verte baignée (teinte) deviendra brune ou rouge sous ce filtre tandis qu’une chrysophrase (calcédoine verte de couleur naturelle) restera généralement inchangée.

Filtre Chelsea instrument gemmologie

 

La loupe binoculaire

Son grossissement est plus important que celui d’une loupe ce qui donne une meilleure observation des inclusions ; parfois la loupe binoculaire permet de repérer des traces de traitement. Facile d’utilisation, elle peut déclencher le « virus » de la gemmologie car elle nous révèle la beauté de certaines inclusions.

Pour les détails sur le stage d’initiation aux instruments de base, cliquez sur ce lien : inscription aux cours et stages